Avec un nombre d’accompagnements et d’actions de conseil en hausse en 2021, les entreprises du secteur ont pu compter sur la présence de l’OPPBTP à leurs côtés pour diminuer les accidents sur chantier. Que ce soit par le biais de démarches individualisées ou mutualisées, par risque ou par cible, à destination des petites structures ou des grands groupes, l’Organisme a continué d’actionner tous les leviers à sa disposition pour faire progresser la profession en prévention.

Accompagner

Diminuer les accidents
graves et mortels

ACCOMPAGNER

Actions ciblées,
réactions en chaîne

La grande variété des risques, des entreprises et des acteurs de la chaîne de valeur BTP conduit l’OPPBTP à diversifier la nature de ses actions de terrain en fonction des besoins. Du petit chantier à celui de Notre-Dame de Paris, de la TPE aux grands groupes, en passant par tous les acteurs relais de la prévention (CSE, CSPS, préventeurs, etc.), l’Organisme a répondu présent !

Priorité du Plan santé au travail, la lutte contre le risque de chute de hauteur reste un terrain que l’OPPBTP a continué d’occuper tout au long de l’année dans le cadre de la campagne nationale « Travaux en hauteur, pas droit à l’erreur », lancée avec la Cnam, l’INRS, la MSA, le RSI, la CNRACL. Cette dernière année d’une convention signée avec la Cnam en 2014 et renouvelée en 2019 a permis à l’OPPBTP de dresser le bilan d’une formule de sensibilisation imaginée sur le long terme pour mieux engager la suite.

Des progrès à la hauteur

Augmenter la sensibilité et la prise en compte du risque chute de hauteur et contribuer à réduire durablement l’exposition des entreprises les plus vulnérables : tel est l’objectif que les acteurs de la branche s’étaient fixé à l’origine du projet. Et les progrès sont là. En 2021, l’OPPBTP a permis à plus de 1 400 entreprises supplémentaires de charpente, couverture et façade de progresser en sécurité sur leurs chantiers soit par le biais d’un premier diagnostic (304), d’un accompagnement (112) ou d’actions de conseil (1 007). En complément, 1 146 entreprises ont participé à 173 réunions collectives de sensibilisation. Cette année a également marqué la fin de ce format de campagne au long cours. Si les travaux en hauteur restent un risque prioritaire pris en compte et traité comme tel dans le nouveau plan stratégique @HORIZON 2025, en accord avec le PST4, cette thématique devrait faire l’objet d’opérations « coup de poing » plus courtes et plus ciblées.

UNE CHARTE COUVREURS POUR DIMINUER
LES RISQUES DE CHUTE DE HAUTEUR

À la suite d’un accident, le chef d’une entreprise de charpente couverture de 20 salariés fait appel à Pascal Millot de l’agence Bourgogne-Franche-Comté. Il décide de rédiger avec ses confrères une charte de quatre engagements pour travailler en sécurité :
➊ Un échafaudage complet sur la périphérie de la maison
➋ Un échafaudage monté selon les normes
➌ Des salariés formés au montage et démontage
➍ Des compétences pour mieux en parler aux clients
Après un accompagnement collectif et efficace des entreprises, l’agence OPPBTP a choisi de partager les témoignages des entreprises signataires afin d’en convaincre d’autres de rejoindre le mouvement. Cette expérience et la mise en place d’actions de formation a donné lieu à un relais au niveau national, notamment avec la réalisation d’une vidéo. L’UMGCCP a décidé de mettre en avant cette initiative lors de son congrès 2021.

UN ACCOMPAGNEMENT TRAVAUX
EN HAUTEUR QUI PREND DE L’AMPLEUR

Dans le cadre de la campagne Travaux en hauteur, Quentin Lescieux, ingénieur prévention de l’agence Occitanie de l’OPPBTP, entre en contact fin 2020, avec l’agence toulousaine du groupe Soprema, spécialisé dans l’étanchéité, l’isolation et la couverture. Celle-ci compte 120 salariés répartis en quatre secteurs d’activité (travaux neufs, maintenance, couverture et assistance). Une première rencontre donne lieu à un diagnostic complet. La direction prolonge alors la mission par quatre contrats d’accompagnement thématiques, un par secteur : la protection individuelle, la protection collective, la sous-traitance et l’intérim. Chaque contrat vise à mobiliser le management, à définir les moyens humains et logistiques, à évaluer et faire évoluer les compétences des salariés, à améliorer la communication sur chantier autour de la prévention, et enfin à pérenniser la démarche par la mise en place d’un pilotage ad hoc. Une fois terminés, les résultats ont été partagés au sein des quatre activités de l’agence toulousaine… si bien qu’au moment de s’aligner sur une politique prévention lancée en même temps par le groupe, celle-ci a eu la bonne surprise de constater une convergence des procédures nationales avec les leurs, facilitant ainsi leur appropriation par les collaborateurs. Sur la même période, deux autres entreprises du même secteur ont été accompagnées, si bien que le syndicat de spécialité étancheur de la FFB projette, en collaboration avec l’OPPBTP, de diffuser les bonnes pratiques de ces adhérents à tous les acteurs de la branche.

Sous l’eau et sur terre : les risques hyperbares et ferroviaires

Le BTP regroupe une grande diversité de métiers, donc de risques, et pas des moindres. C’est le cas des salariés des entreprises adhérentes au SNETI (Syndicat national des entrepreneurs de travaux immergés) qui interviennent en milieu hyperbare. Après une première phase d’étude menée en partenariat avec tous les acteurs de la filière, l’OPPBTP a clôturé, en 2021, trois nouveaux contrats d’accompagnement et achevé la formation des médecins du travail de certains départements côtiers. Des actions complémentaires ont été menées auprès des maîtres d’ouvrage, comme les ports de Dunkerque, de Boulogne ou encore de Toulon. À la demande du Syndicat des entrepreneurs de travaux de voies ferrées de France (SETVF) et du Serce (entreprises de la transition énergétique et numérique), l’OPPBTP a accompagné les entreprises du secteur dans la mise en place d’un plan d’action prévention efficace, comme exigé par le maître d’ouvrage SNCF. Dans la foulée de cette initiative, l’Organisme a réalisé, toujours en partenariat avec le SETVF, une étude sur l’accidentologie liée aux pelles rail-route qui a donné lieu à un rapport d’intervention publié en 2021. Une commission d’amélioration a également été mise en place en fin d’année pour suivre le bon déploiement des recommandations à partir de 2022.

LES CHEFS D’ENTREPRISE AUSSI
ONT DROIT À LEUR ACCOMPAGNEMENT !

En début d’année 2021, le groupe Roger Delattre à Boulogne-sur-Mer (62) décide de faire appel à Bérangère Witdouck de l’agence Hauts-de-France de l’OPPBTP pour développer une véritable culture prévention au sein des huit établissements qui le composent. Un premier contrat d’accompagnement ACE est signé en février 2021 à destination du président et des huit directeurs. Il se concrétise par une formation initiale Prév’action Dirigeants menée par Bérangère Witdouck, ingénieure prévention, puis par des ateliers collectifs pour permettre d’intégrer les collaborateurs dans l’élaboration de règles d’or choisies par la direction. Les différentes étapes de l’accompagnement ont permis de partager une vision homogène du niveau de prévention à atteindre et d’identifier les leviers pour y parvenir, afin de fédérer tous les niveaux hiérarchiques du Groupe autour d’une synergie forte et pérenne en prévention.

TRAVAUX FERROVIAIRES : UNE GESTION
DES RISQUES SUR LA BONNE VOIE

Dans le cadre du contrat signé en 2020 par la SNCF, la SETVF et le Serce, l’entreprise EIFFAGE Meccoli a volontairement souhaité faire le point sur son niveau de prévention et sa gestion des risques lors de ses interventions ferroviaires. C’est Laureline Brault, conseillère OPPBTP au sein de l’agence Centre-Val de Loire qui a accompagné l’entreprise familiale ayant intégré le Groupe Eiffage deux années auparavant. Après un diagnostic terrain, un contrat d’accompagnement a rapidement été signé entre l’entreprise et l’OPPBTP en janvier 2021, avec notamment la mise en place de plusieurs formations auprès des collaborateurs de l’entreprise, au niveau du management et de l’encadrement. Un module Prev’action encadrement spécifique aux travaux ferroviaires a d’ailleurs été créé pour l’occasion par le pôle Formation de l’OPPBTP. Lors du diagnostic, des actions d’amélioration avaient également été proposées suivant les grandes thématiques identifiées : management de la prévention, organisation du chantier, chutes, heurts, utilisation d’équipements et outils, ports de charge, facteurs humains et ont logiquement intégré le plan d’action de l’entreprise. Très satisfait de cet accompagnement et des évolutions concrètes en prévention, l’entreprise Eiffage Meccoli souhaite continuer sur cette voie avec l’OPPBTP.

Actions en urgence et en continu

Après avoir favorisé le redémarrage rapide des chantiers postconfinement, l’OPPBTP a repris son rôle de soutien auprès des plus petites structures en situation d’urgence, confrontées à un accident grave ou à un arrêt de chantier. En 2021, 46 TPE, parmi les 505 qui ont fait appel à l’Organisme, se sont engagées sur la voie d’un accompagnement sur le long terme, ce qui correspond à un nombre d’in­terventions comparable aux années d’avant crise. Afin d’agir plus efficacement encore sur l’accidentologie dans le BTP, la DGT et l’OPPBTP ont mis en place des rendez-vous trimestriels pour croiser leurs données et en affiner l’analyse. Avec l’avènement du Comité social et économique (CSE), l’OPPBTP a adapté son offre à destination de cette instance du personnel relais de la prévention en entreprise, notamment auprès des structures de moins de 50 salariés. C’est ainsi qu’en 2021, plus de 842 CSE, ce qui représente plus de 1 362 participants, ont pu bénéficier d’autodiagnostics, de webinaires et d’une lettre d’information pour les accompagner en prévention. Parmi les sujets les plus récurrents, l’OPPBTP a conseillé les CSE dans la mise en place d’accords sur le télétravail et dans l’adaptation des modes d'organisation en lien avec la pandémie.
Enfin, pour permettre aux chefs d’entreprise fortement engagés dans le développement d’une culture prévention au sein de leur structure et qui souhaitent aller encore plus loin, l’OPPBTP propose depuis 2019 un accompagnement spécifique appelé ACE (accompagnement chefs d’entreprise). Ce dispositif constitue une première pierre essentielle du développement d’une culture prévention en entreprise.

CAP sur la prévention

Pour son 10 e anniversaire, le réseau de chefs d’entreprise et de préventeurs animé par l’OPPBTP, CAP Prévention, a retrouvé sa dynamique malgré une année où les restrictions liées à la Covid-19 ont largement empêché les réunions physiques, plus propices à l’échange et au partage des expériences. La progression de 75 % du nombre de sessions et de participants en 2021 est due à la capacité qu’ont eue ses 4 703 membres, avec les animateurs de l’OPPBTP, à s’adapter à un contexte inédit. Ainsi les 284 réunions, abordant entre autres, le bruit et les heurts engins/piétons, se sont déroulées soit en présentiel, soit en distanciel, soit de façon mixte, avec des témoignages vidéo d’entreprise, des remises de documents commentés, des visites d’atelier en entreprise, et sur des créneaux horaires plus variés.
Fort de cette dynamique nouvelle, l’Organisme compte bien s’engager dans cette deuxième décennie avec l’accompagnement dont il a su faire preuve pour répondre aux attentes de ses membres.

1 - DÉVELOPPER LA CULTURE PRÉVENTION
PAR ET POUR LES COLLABORATEURS

En 2021, la filiale Dauphiné-Savoie du groupe Léon Grosse basée à Aix-les-Bains (73) a contacté Jean-Christophe Gouverneur de l’agence Auvergne-Rhône-Alpes de l’OPPBTP pour faire un état des lieux de leur niveau de culture de prévention. Une fois que l’on sait « d’où l’on part », il est plus simple d’identifier « où l’on veut aller » et le chemin, c’est-à-dire le plan d’action, pour y parvenir. L’agence a proposé d’accompagner l’entreprise dans le déploiement d’une démarche culture prévention qui allie actions de conseil et de formation. Cette démarche vise à définir les « gestes qui sauvent » en associant l’ensemble des acteurs à la réflexion. La méthode consiste à se focaliser sur les risques majeurs ainsi qu’un nombre réduit de règles simples et incontournables pour prévenir les accidents les plus graves. Ensuite, les managers ont été formés aux solutions autour du leadership en matière de management de la prévention afin que celle-ci ne soit pas portée uniquement par les préventeurs, mais par toute la ligne managériale.

2 - DÉVELOPPER LA CULTURE
PRÉVENTION PAR ET POUR
LES COLLABORATEURS

En 2021, la filiale Dauphiné-Savoie du groupe Léon Grosse basée à Aix-les-Bains (73) a contacté Jean-Christophe Gouverneur de l’agence Auvergne-Rhône-Alpes de l’OPPBTP pour faire un état des lieux de leur niveau de culture de prévention. Une fois que l’on sait « d’où l’on part », il est plus simple d’identifier « où l’on veut aller » et le chemin, c’est-à-dire le plan d’action, pour y parvenir. L’agence a proposé d’accompagner l’entreprise dans le déploiement d’une démarche culture prévention qui allie actions de conseil et de formation. Cette démarche vise à définir les « gestes qui sauvent » en associant l’ensemble des acteurs à la réflexion. La méthode consiste à se focaliser sur les risques majeurs ainsi qu’un nombre réduit de règles simples et incontournables pour prévenir les accidents les plus graves. Ensuite, les managers ont été formés aux solutions autour du leadership en matière de management de la prévention afin que celle-ci ne soit pas portée uniquement par les préventeurs, mais par toute la ligne managériale.

3 - PPSPS : QU’EST-CE QUE C’EST ?

L’agence OPPBTP Normandie s’interrogeait sur sa difficulté à déployer les ateliers PPSPS (Plan particulier de sécurité et de protection de la santé) auprès des adhérents des organisations patronales ? Réponse : parce que beaucoup de petites entreprises n’en comprennent pas toujours les tenants et aboutissants lors de chantiers avec coactivité. Dominique Marienne, directeur adjoint de l’agence, et Pierre Solano, conseiller en prévention, ont donc imaginé un atelier « Initiation au PPSPS » pour redonner du sens à cet outil et répondre aux questions simples des entreprises. Deux sessions tests ont eu lieu en 2021 auprès des chefs d’entreprise de la FFB Rouen Métropole et Territoire et la FFB de l’Eure. Ils ont pris conscience de l’utilité de ce document pour la maîtrise d’ouvrage et le Coordonnateur Sécurité, mais aussi pour leur propre activité. Après cette initiation, beaucoup ont exprimé le souhait d’en savoir plus. Cet atelier sera donc déployé à plus large échelle en 2022 et des ateliers « Perfectionnement » seront créés et proposés aux entreprises qui souhaitent aller plus loin en prévention.

4 - UNE ACTION PRÉVENTION
PEUT EN CACHER UNE AUTRE !

À la suite d’un accident survenu dans leurs ateliers, la Fédération compagnonnique du Tour de France de Marseille a sollicité Sophie Cuenca et Pierre Knispel de l’agence PACA-Corse de l’OPPBTP pour qu’un tel événement ne se reproduise pas. Une fois sur place, les conseillers ont pu établir un premier diagnostic des locaux et des installations. Chaque formateur a ensuite participé à l’évaluation de son poste en atelier, ce qui a permis de mettre rapidement en place un plan d’action concret avec la création d’un DUER sur Preventionbtp.fr. Les apprentis ont également été invités à participer plus largement à l’opération « 100 minutes pour la vie » afin de les impliquer dans la démarche de prévention. Pour conclure et prolonger cet accompagnement engagé, l’agence PACA-Corse et la Fédération compagnonnique ont signé une convention régionale le 17 juin 2021 en s’appuyant sur celle de la Convention nationale existante et sur les actions organisées en région par l’OPPBTP.

Les grandes entreprises :
porte-voix de la prévention

Agir en prévention en impliquant d’une part les majors du BTP et leurs sous-traitants, d’autre part la maîtrise d’ouvrage, c’est tirer profit de leur position centrale au cœur de la chaîne de valeur de la construction pour faire progresser la culture prévention à tous les niveaux.
Dans la continuité des années précédentes, l’OPPBTP a donc poursuivi les actions menées avec les grandes entreprises, notamment via la réalisation de diagnostics culture de prévention selon la méthode ICSI.
En 2021, dans le sillage des sept premiers grands groupes déjà engagés dans une démarche d’accompagnement à la suite d’un diagnostic culture de prévention (Legendre, Rabot Dutilleul, Spie batignolles, NGE Fondations, Razel-Bec, Eurovia et Eiffage Construction), deux nouveaux acteurs ont suivi : LE DU, en phase de diagnostic, et Spie Industrie en phase d’immersion. Pour des filiales ou entités de moins de 200 salariés, l’OPPBTP a conçu un principe de diagnostic simplifié, utilisé cette année par une dizaine d’entre elles. Par ailleurs, l’OPPBTP s’est concentré en 2021 sur la refonte de son offre à destination de la maîtrise d’ouvrage pour les aider à mieux intégrer la prévention en amont de leur projet et à en assurer le maintien tout au long de la réalisation. Cette initiative préfigure une offre plus poussée envers ces acteurs dans le cadre du nouveau plan stratégique. En parallèle, de nombreuses actions se sont déroulées sur le terrain dans tout l’Hexagone : sur les chantiers du Village des Athlètes Paris 2024 avec Solidéo, au CHU de Caen avec la Carsat, dans le Sud-Ouest avec Gironde Habitat...

La coordination SPS avance

Chargé de prévenir les risques issus de la coactivité et de veiller à ce que les principes de prévention soient mis en œuvre et respectés sur les chantiers, le Coordonnateur sécurité et protection de la santé (CSPS) constitue un maillon fort de la performance des chantiers en prévention. Un rôle qui s’est avéré d’autant plus essentiel en période de crise sanitaire, quand il a fallu organiser les flux et les interventions entre différents corps d’État tout en garantissant les protocoles mis en place. Grâce au guide mis à jour régulièrement par l’OPPBTP, les CSPS ont pu assurer leur mission et participer à la reprise rapide des chantiers dans des conditions de sécurité satisfaisantes pour l’ensemble des intervenants.
Dans ce contexte Covid-19 agité, l'OPPBTP est parvenu à maintenir les clubs CSPS en région avec la participation des Carsat, de la Cramif et des Dreets : près de 600 CSPS y ont participé en présentiel et en distanciel. En 2021, on peut noter l'ouverture d’une licence professionnelle à l’IUT de La Ciotat pour former les coordonnateurs SPS. Celle-ci est directement issue de la recommandation n° 11 du livre blanc du CSPS publié avec le soutien de l’OPPBTP en 2018.
En outre, dans une volonté de développer le nombre des CSPS sur l’en- semble du territoire, l’OPPBTP a lancé, avec la CSSM et la Dreets, un club CSPS à Mayotte regroupant aussi des maîtres d’ouvrage et des maîtres d’œuvre. En 2022, le réseau devrait s’étendre aux autres départements ultramarins.
Du fait de sa présence continue auprès des professionnels du BTP et les retours d’expérience récoltés sur les chantiers, l’OPPBTP a trouvé dans cette année de retour progressif à la normale, les moyens de renforcer ses convictions pour mieux construire l’avenir et jeter les bases de son futur plan stratégique @HORIZON 2025.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Les diagnostics culture de prévention selon la méthode ICSI consistent à prendre en compte les facteurs humains et organisationnels dans l’amélioration de la diffusion d’une culture sécurité solide au sein des entreprises. Un accompagnement dure entre trois et cinq ans via une offre de services spécifique : définition et partage des risques majeurs (phase de diagnostic), installation de règles d’or, développement du leadership sécurité de l’encadrement (phase d’immersion), développement d’une culture juste.

FOCUS

Notre-dame de Paris
entre de bonnes mains

Après l’élaboration d’un guide avec l’APST-BTP-RP pour la sécurisation de Notre-Dame de Paris dans les trois mois qui ont suivi l’incendie, l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale a mandaté Aurélie Foreau de l’agence OPPBTP Île-de-France pour accompagner la mise en œuvre des actions de prévention face aux risques identifiés.

SÉCURISATION DU CHANTIER

Cette première phase, qui s’est achevée à l’été 2021, a notamment consisté à évacuer les vestiges des anciennes charpentes et des pierres calcinées, déposer le grand orgue, opérer des essais de techniques de restauration des pierres et des peintures dans deux chapelles tests afin de définir des protocoles qui seront généralisés à l’ensemble des intérieurs, monter 1 200 tonnes d’échafaudages intérieurs, poser des demi-cintres en bois sous les voûtes les plus fragilisées et procéder à la mise hors d’eau totale de la cathédrale par la pose d’un « parapluie » et d’une couverture provisoire fixe sur les transepts.

RESTAURATION

Démarrées en septembre 2021, les premières opérations de restauration ont consisté en un nettoyage approfondi des surfaces (pierre, bois, vitraux, mobilier, serrurerie, etc.), par aspiration, des poussières pour abaisser le taux de plomb. Les 8 000 tuyaux et 19 sommiers du grand orgue, une fois démontés, ont été transportés dans trois ateliers situés dans le Vaucluse, en Corrèze et dans l’Hérault, pour y être restaurés. Enfin, les 1 000 chênes nécessaires à la reconstruction de la flèche ont été débités dans 45 scieries avant d’être acheminés dans les ateliers des charpentiers attributaires des travaux montage sur chantier.

UN ACCOMPAGNEMENT PRÉVENTION ADAPTÉ

Sur ce chantier de référence, tous les acteurs ont eu à cœur de se mobiliser autour de la prévention, notamment sur le risque plomb. L’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale, l’AMO Plomb Ing2e, la MOE Plomb Antea, les coordonnateurs SPS Apave, les préventeurs BTP Consultants, les logisticiens SETEC et Aurélie Foreau de l’agence OPPBTP d’Île-de-France ont ainsi mis au point des séances de sensibilisation/ formation sur cette thématique, sélectionné des EPI adaptés, mis en place des processus de lavage des vêtements et des installations d’hygiène ad hoc. En outre, les entreprises intervenant sur le chantier ont également été formées à l’ensemble des risques liés au montage-démontage d’échafaudages, à l’élingage, aux travaux en hauteur, aux interventions avec harnais, etc.

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